Randolph en chair et en noces

Un western des débuts du parlant, c'est déjà une petite curiosité. Et comme on pouvait le présager, ça fleure encore bon le muet (images de cavaliers en accéléré), tout est hésitant, voire maladroit. En même temps, c'est aussi le charme de l'époque en général et de ce film en particulier. D'ailleurs, Heritage of the Desert dure moins d'une heure, preuve que la maîtrise n'est pas encore au rendez-vous.

OK, on s'en cogne, tout le monde veut que je parle de Randolph Scott.
Alors voilà Randolph et moi, on est un peu marié (cf mes 45000 critiques de westerns). Enfin, c'est un mariage de raison (je me tape plein de westerns, donc forcément, c'est dur d'éviter le bonhomme). Et puis, avec le temps, une certaine tendresse (non, quand même pas de l'amour) est apparue dans le couple.
Je le trouve même pas trop mal dans Heritage of the Desert. Il est encore jeune, il bondit partout, il a presque du charme (je comprends vaguement ce qui a pu séduire Cary Grant).

Mais par contre, cette fois, je plaide non coupable. J'étais parti pour voir un tout autre film à la Cinémathèque (un Henry Hathaway aussi), et, au dernier moment, ils ont changé la programmation pour cause de, je cite, «copie indisponible». Pour la petite histoire, le film initialement programmé remplaçait déjà un autre Hathaway, en raison «d'une copie indisponible».
Ça sent à plein nez le complot international pour me forcer à voir un Randolph Scott. Et je suis à deux doigts de dénoncer un mariage forcé !


PS : L'honnêteté, que j'ai chevillée au corps, m'oblige à préciser qu'il s'agit davantage d'un western de ranch que de troupeau.