Hesher: Death ou Heavy Metal ?

Hesher est le genre de découverte que l'on apprecie d'autant plus lorsque l'on est en mal de nouveautés d'un point de vue filmique. Après avoir regardé 50 suites de plus dans tous les genres cinématographiques il est appréciable de pouvoir enfin regarder un film qui a un début et une fin.
Au niveau du scénario, c'est un postulat assez simple mais qui sert de situation initiale efficace. Un petit garçon assez faiblard vient de perdre sa mère. Son père est incapable de faire face à la situation et de voir la détresse de son fils aveuglé la sienne propre. C'est là qu'apparait le personnage d'Esher qui selon moi n'existe pas.
Esher est l'incarnation du côté badass qu'il y a en chacun de nous et surtout chez les jeunes adolescents en mal de confiance. TJ est faible, gentil, avenant, triste... Esher n'est... rien. C'est juste un sale mec, crade, qui aime sans remords faire cramer des bagnoles et des baraques et qui aime beaucoup le métal. Il s'agit de l'ambivalence qui caractérise certaines personnalités dont je l'avoue la mienne. Un côté destructeur qui contrebalancé par de la gentillesse permet de faire avancer le plus timide des bonhommes. Le film révèle donc le côté schyzophrène de TJ, processus psychologique qui s'est déclenché à la mort de sa mère et qui conduit à l'apparition d'Esher. Un personnage noir, brûlant et sentant le tabac mouillé qui va permettre à TJ de dépasser ses limites et de devenir une personne plus heureuse.