Hello mes petits buildings ! Aujourd’hui un film un peu beaucoup fou : High-Rise. Je pense que cette chronique va aller vite vu que je me suis retrouvée comme devant Enemy de Denis Villeneuve : fascinée sans rien comprendre.



Le docteur Laing (Tom Hiddleston) emménage dans une tour qui se veut novatrice en terme de brassage des classes. Plus on est riche, plus on vit haut, dans les hautes falanges de ce doigt. Car le design de la tour est en faite l’un des cinq futurs doigts qui formeront une main ouverte vers le ciel. Malgré ce projet utopique, tout part à vau-l’eau. Les pauvres se plaignent de ne plus avoir de lumière, les riches d’être dérangé par les pauvres. Jusqu’où va aller l’escalade de la violence entre les deux factions ?



Comme je disais, j’étais bien partie pendant les 30 premières minutes puis j’ai plus rien compris. Le film est une métaphore géante et filée sur 2h. Le film est bourré de symbole et d’archétype (dans le bon sens du terme) mais tellement que ça craque et ça dégueule de non-dit. Donc voilà, je n’ai pas pigé les 1h30 suivantes à part peut-être la guerre sociale et exacerbée entre riches et pauvres, une sorte de révolution à l’échelle d’un HLM.


C’est relativement voire très violent. Genre si comme moi vous n’aimez pas trop qu’on tue des animaux ou les tabasse ou les viols, vous êtes prévenu, c’est fréquent. C’est aussi très porté sur l’acte sexuel, ça nique dans tous les coins et presque tous les dix minutes. Avis aux amateurs.
Par contre, c’est extrêmement beau. Le début est excellent, les parallèles entre la tour et l’humain charnel sont très bien mis en avant. Je pense particulièrement au plan où, nu, Tom Hiddleston s’approche du mur qui a presque la même teinte que sa propre peau. Les symboles se posent bien. Les acteurs jouent très bien ! Mention spéciale à Tom Hiddleston, qu’on découvre charmant et dérangé à la fois. Le casting est aussi composé de Jeremy Irons qui campe l’architecte, un être dépassé par sa création et James Purefoy, Marc-Antoine dans la série Rome, que j’aime (comme la série). Et bien sur, le personnage de Wilder, joué par Juke Evans, autour duquel les autres tournent. Les personnages, en plus d’être diversifiés, sont intenses et bien exposés sans avoir besoin de dire qui ils sont.


La force du film est ses non-dits. Show before tell pourrait être la devise. Car même si j’ai rien pigé, j’ai quand même été porté par l’histoire assez singulière.


Voilà, un film complexe, dans la lignée d’incompréhension, pour moi, d’Enemy. Si vous avez compris ce film, High-Rise ne devrait pas vous poser problème !


Portez-vous bien !

SweetBerry
7
Écrit par

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le 14 avr. 2016

Critique lue 383 fois

SweetBerry

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