Rétrofuturisme et architecture brutaliste ne suffisent pas à faire un film d'anticipation. Encore faut-il nourrir ses personnages, les construire, leur donner de l'épaisseur, ce que Wheatley et sa scénariste ne parviennent jamais à faire. Alors que Cronenberg avait donné de la chair à l'écriture clinique de Ballard avec Crash, Wheatley n'en retient qu'un catalogue d'images à la narration brouillonne. La parabole est lourde, jusqu'au discours final de Thatcher venant surligner le propos au cas où le spectateur n'aurait pas compris...