Il y a du Besson derrière tout ça, et ça se sent.
Le film se laisse voir une fois mais est très loin des standards du genre.
Timothy Olyphant tout d'abord, en voulant certainement jouer un héros neutre, ne parvient pas à nous entrainer à le suivre dans l'une de ces facettes : bon ou méchant.
La James Bond's girl de service, Olga Kurylenko, a un physique et un charme slave indéniable dont le réalisateur se sert mais de manière trop académique.
Un bon point par contre à Dougray Scott, qui finalement porte une bonne partie du film sur ses épaules.
Le scénario n'est pas très clair, on ne comprend pas de quelle manipulation est victime le héros.
Le rythme est très inégal, comme si on était dans un torrent, alternant les passages rapides et les étendues calmes.
J'ai apprécié la scène de combat entre les 4 hitmans dans le wagon, et la scène délirante de fusillade chez le frère du président.
C'est très difficile de juger un tel film qui n'est totalement bon, ni totalement mauvais.
C'est un peu comme une recette de cuisine où y'aurait tous les ingrédients, mais le cuisinier n'est pas un chef étoilé.
On le mange, c'est pas mauvais, mais y'a pas de quoi se relever la nuit.