Éric Toldeno et Olivier Nakache nous ont habitués à trouver des histoires incroyables de la vie quotidienne et à en faire des films comme avec le film Intouchables.
C’est à nouveau le cas avec Hors Normes. Ce film raconte l’histoire de deux hommes qui s’occupent d’enfants autistes qui ont été rejetés de et par toutes les institutions spécialisées existantes.
La particularité de ces deux hommes, qui travaillent ensemble et s’apprécient tant au plan professionnel que personnel, est que l’un est un Juif pratiquant tandis que l’autre est un Musulman pratiquant.
La structure gérée par le Juif pratiquant emploie des jeunes femmes qui portent le voile. Et tout cela se passe bien !
Le film se déroule sous fond d’inspection de l’IGAS, l’inspection Générale des Affaires Sociales, car la structure qui accueille tous ces enfants avec autisme (et non des enfants autistes comme c’est précisé dans le film) n’a aucune autorisation pour les accueillir.
Les formateurs ou accueillants ne sont pas tous diplômés, loin de là. C’est une autre particularité de ces deux comparses : ils emploient des jeunes en difficulté ou issus de quartiers difficiles et ils leur proposent de les former et de leur proposer un emploi à la clé.
Woaw. En voilà deux qui sont vraiment impressionnants. Des Mench comme on dit en Yiddish. Des gars biens, des gars exceptionnels.
Comme pour tous les films de Nacache et Toledano, les sentiments et les situations tendues sont montrés avec pudeur et retenue. C’est fin et fort. A aucun moment, ils ne tombent dans la facilité, les larmes et le pathos.
En plus, j’adore Vincent Cassel et Reda Kateb.
Si vous avez aimé le film, je vous conseillé de voir le documentaire que Nacache et Toledano ont réalisé il y a quelques années et qui intitule « On devrait en faire un film ».
Ce documentaire suit les deux vrais personnages et nous raconte leur histoire et celle des enfants qu’ils soignent.
Je vous conseille de le voir après le film car il y a plein de jeunes qui sont dans le documentaire et dont on retrouve l’histoire dans le film. Il serait donc dommage de commencer par le documentaire. Le film perdrait un peu de saveur.
12