olai

Hors normes, j'aimerais l'aimer. De très bons acteurs, un sujet poignant, un constat cinglant, et puis c'est tout.
Le problème du film vient du trop plein l'empêchant d'être apprécié.
Trop sérieux pour être drôle, trop empathique pour être impliqué, trop triste pour positiver, que faisons nous pendant ce temps? rien, si ce n'est dépenser de l'argent pour voir une fiction. A trouver futile la vie sentimentale de Bruno. A s'en demander en cours de métrage si l'on observe de vrai autistes sévères ou des acteurs. A en arriver à chercher l'illusion cinématographique derrière la vérité. Et quand on voit la lourdeur du thème, même si admirablement interprété encore une fois, difficile de vouloir s'impliquer. on ne peut reprocher au spectateur de vouloir se distancier du paradoxe social exposé. D'un coté, on ne peut qu'acquiescer sur les contradictions et angoisses familiales, et d'autre part, si l'on n'est pas personnellement touché par cet autisme lourd, on souhaite poser une barrière de protection entre cela et notre cadre.
C'est affreux comme constat, mais réel, et cela est surtout dû à l'adaptation en fiction adaptée d'un cas réel, provoque ce recul, voir le malaise de visionnage devant la simulation.
Un autre paradoxe qui aurait donné un bouleversant documentaire probablement, moins consensuel certainement mais qui aurait apporté des images sur des maux.