Sheen like a star

Chef oeuvre absolu, Hot Shots nous signifie le retour en fanfare d'un Martin Sheen salement égratigné après les déboires amoureux qui ont bien failli, du moins le croyait-on, venir à bout de la carrière du Golden Boy de Pasadena. La seule présence au casting de l'acteur, ressuscité tel un ange immortel qui serait mort quand même mais reviendrait tel le phoenix, ne peut faire autrement que de couper irrémédiablement le monde en deux, entre ceux qui y ont toujours cru, voyant en Sheen Jr. l'étoile qui n'aurait jamais dû quitter le firmament du hollywood post-nineties, et les cyniques à la face desquels l'enfant terrible de l'Oncle Charlie (le neveu, donc) semble hurler à chaque instant sa soif de vengeance et sa satisfaction d'avoir su se réinventer sans pour autant rien renier de sa sincèrité, peut-être encore la dernière qualité qui ait encore un tant soit peu de valeur dans le monde lessivé de l'humour à base de prouts qui collent. "Show must go on", chantait Steven Tyler, qui savait de quoi il parlait, mais pas toujours ce qu'il chantait.

Une suite sera immédiatement mise en chantier, mais se verra malheureusement taclée par la PETA et sera interdite de sortie sur la plupart des écrans du monde libre - à part, très ironiquement, ceux de cinéma.

(9 étoiles seulement, à cause de la fin un peu ésotérique)