Il a soif d’idéal, elle est mystique, ils sont beaux, ils sont jeunes, une romance futuriste qui ne vous enseignera pas l’art de séduire.


À cheval entre l’esthétique seventies et punk, How to talk girls at parties a le mérite de faire dialoguer les univers à l’instar des intériorités hautes en couleur des protagonistes. Faire correspondre l’alternance de tableaux chamarrés avec les errements identitaires des personnages étaient un exercice périlleux. Au fur et à mesure du film, le couperet tombe, c’est un loupé. Trop d’informations, trop de couleurs, trop d’effet, le long-métrage de John Cameron Mitchell est à l’image de notre époque.


Entre la fragilité diaphane d’Elle Fanning et l’idéaliste un tantinet naïf incarné par Alex Sharp, le décor est planté, l’histoire d’amour prévisible à souhait. Nicole Kidman rehausse la teinte globale du film. En matriarche et guide spirituelle elle semble être la seule à réellement incarner l’idéologie punk.


Le scénario possède malgré tout un charme suranné. La trame narrative classique permet de préserver l’équilibre entre les différents univers. Le doute quant aux origines de ce collectif hors norme, monte en puissance, de sa découverte impromptue au coin d’une rue jusqu’à la chute. L’œuvre d’art est totale, elle est le ciment de cette communauté faisant fi de ses limites, mais jusqu’à quel point ?


How to talk girls at parties s’avère être davantage un prétexte à la mise en scène de prouesses visuelles, qu’un hymne générationnel. Car, bien que le film soit inégal, il a le mérite de proposer différents niveaux de lecture. Une ode aux premiers émois, à l’altérité ou au futurisme dans une Grande-Bretagne chancelante, qui peine à composer avec ses multiples facettes.

aclem
5
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le 22 mars 2020

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aclem

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