Il faut sauver le soldat Ryan

SCENARIO 7/10
Steven Spielberg choisit d'adapter une histoire vraie. Ce n'est pas une surprise puisque le film vise à peindre le portrait le plus réaliste de la guerre. L'histoire nous est racontée à travers les yeux du capitaine Miller (ce que je trouve paradoxal car c'est un flashback du soldat James Ryan), le scénario est donc écrit de manière linéaire à partir du flashback, un choix justifié car l'histoire n'avance que dans une direction. Spielberg s'applique aussi à dénoncer des aspects absurdes et injustes de la guerre comme la libération du soldat allemand pour ensuite le retrouver avec son infanterie en train de défendre leur panzers ou la remise en question de la valeur de la vie avec la scène ou les soldats trient les médaillons d'identification de manière désinvolte et irrespectueuse. Cependant, un aspect de la narration en général me chiffonne et c'est la glorification des USA. Avec la première scène étant un drapeau américain et la dernière également (avec bien sûr le symbolisme du contre jour sur le drapeau à l'envers à la fin etc) Spielberg semble vouloir nous prouver que la France a effectivement une dette envers les Américains même si cela est contrasté par la présence du drapeau Français au début. Cette glorification est renforcée par le fait qu'un soldat meurt tragiquement lorsqu'il essaye de secourir une fillette française.

IMAGE 9/10
L'image est un aspect important pour le film et pour Spielberg (je ne m'attarderait pas à expliquer comment il utilise chacun de ses plans pour raconter l'histoire parallèlement). Le film est globalement très bien filmé, rien à dire là dessus. La première scène de 20 minutes est incroyable on est littéralement plongés dans le combat dans tous ses aspects. Cette scène de combat et la dernière sont incroyables à la fois pour les effets spéciaux et pour les décors.