Big brains with big guns

Au début du film le héros dit que ce qu'il y a de plus enraciné dans la tête d'un homme, c'est une idée. Je décroche déjà, car c'est faux. Et pourquoi le rêve permettrait de déraciner cette idée ?

De l'univers vaporeux, flou, absurde du rêve, abstrait et concret à la fois, symbolique et terre-à-terre, spirituel et charnel, Inception ne garde presque rien, et le remplace pour une mécanique froide pleine d'engrenages logiques parfaitement huilés. À la place des horloges molles d'un Dalì, bonjour la montre suisse !

On enrobe le tout dans de grands mots obscurs comme subconscient, qui permettent d'évacuer les notions mal maîtrisées. On se demande tout de même ce que fiche la femme du héros dans ce subconscient, puisque s'il se souvient d'elle, donc il en est... conscient...

Malgré tout ce verbiage et les différentes strates visant à complexifier un sujet plutôt que d'exploiter un thème, la proposition se résume vite (quasi instantanément, dès l'introduction) à des héros avec des gros flingues. Un peu comme un jeu vidéo, le script se veut malin et intelligent sans y parvenir, confondant les cabrioles avec l'élégance du geste précis et économe, pour encadrer des effets pyrotechniques et des bonhommes qui se tirent dessus.

Pénible.