Que dire de cet auto-proclamé "ovni geeko-intello" ? Et bien justement, qu'il n'a pas grand chose de geek, et encore moins d'intello...
Commençons par le pitch. Un homme, Cobb ( interprété par un DiCaprio certainement fatigué par son excellente prestation dans Shutter Island ), dont on ne sait que très peu de choses se voit contraint de monter une équipe de spécialistes afin de s'infiltrer dans le rêve d'un jeune homme d'affaire ( totalement innocent, au passage... ) qui hérite de l'empire de son père, et ce afin de lui "mettre" en tête de détruire cet empire... L'équipe est montée de la même façon que l'on monte une équipe de braqueurs dans Ocean's Eleven, l'humour et la qualité des dialogues et du jeu d'acteurs en moins !
En effet, Christopher "Batman" Nolan aurait certainement dût confier l'écriture du scénario à un professionnel, et se concentrer sur la réalisation. Les acteurs ne semble pas y croire, à l'exception de la charmante ( et vraiment petite ! ) Ellen Page. L'Oscar de la plus fade et de la plus mauvaise revient haut la main à Marion " j'ai-la-grosse-tête-je-suis-américaine-maintenant" Cotillard, dans le rôle de la femme-fantôme d'une histoire d'amour ( qui a dit Shutter Island ? ) qui peine à convaincre.
Notre joyeuse ( pas si joyeuse en fait... ) équipe se balade donc à travers le monde, un monde de clichés, film américain oblige ( le Paris filmé ici n'existe pas ! ), et se bat à grand coup d'explosions et de coups de feu toutes les dix minutes ( le film dure 2h28...). Pour mémoire, une voiture criblée de balles, quelques soit les balles, n'a que très peu de chance d'exploser... Les scènes d'action sont toutes des "remake" de scènes de James Bond, la plus évidente étant celle à ski. Clin d'oeil ? Je ne crois pas... Tant que je suis dans les "clins d'oeil", que dire du fait qu'il faille se brancher à une machine pour accéder au monde des rêves ? Matrix ! Tout le monde se lève et cri Matrix !
Pendant tout le film, le spectateur est guidé ( il n'est pas nécessaire d'avoir un cerveau pour comprendre, tant le chemin est tracé... ), et le film s'écroule à la fin comme un château de carte. Le cliffhanger final est tout simplement raté ! Un cut to black juste avant de savoir si la toupie, censée différentier le monde réel du monde des rêves, va s'arrêter ou non ! Mais bien sur qu'elle va s'arrêter la toupie ! Ou p'tet pas, on verra ! Enfin non, on verra pas... Et de toute façon, tout le film peut être un rêve alors... On s'en fiche !