Avant de dire qu’Independence Day est un film tout pourri, il faut le replacer dans son contexte: 1993.
A l’époque, nous n’avions pas d’internet, d’Allociné ni de Senscritique. Les tous premiers modems 36k font leur arrivée, Windows 95 est totalement instable, le téléphone portable n’existe pas. (D’ailleurs, le seul qui fait son apparition dans le film est celui utilisé par Connie). En France c’est seulement 6 chaines télé qui coexistent, le minitel et son fameux 3615 Ulla règne en maître.
ID4 est pourtant témoin de l’Age d’Or d’Hollywood (1990-2000), celui où les réalisateurs pouvaient se permettre encore n’importe quelle fantaisie, sans se soucier du marketing, ni du succès commercial du film. Cette décennie a vu naître de grands films comme Gladiator, Die hard, Pulp Fiction, Jurassic Park (premier du nom), ou encore Sleepy Hollow, du maitre Burton. Chez Disney, on peut citer notamment Aladdin ou le Roi Lion. La prélogie Starwars n’existe pas encore. Ce sont les temps du Club Dorothée, de l’Age d’Or de Disney, et du Manga.
C’est aussi l’apogée de l’impérialisme Américain, les jours où nos amis les yankees fliquent le monde entier comme jamais, au grand regret des Nations Unies.
Mais revenons-en à notre mouton noir.
Le scénario, s’il existe, semble avoir été écrit de la main d’un enfant de six ans : De gigantesques vaisseaux spatiaux surgissent de l’espace, détruisant tout sur leur passage. Avec un groupe de survivants, le président Whitmore prépare la riposte.
Autant dire que l’agent Fox Mulder a dû échouer à contrecarrer les plans du Syndicat.
Le script est influencé par la mini-série V, elle-même adaptée de la quatrième dimension.
Independence Day embarque un casting prestigieux. Will Smith crève l’écran dans le rôle du capitaine Hiller et son lot de répliques cultes. Il est secondé par Jeff GoldBlum, avec qui il forme un duo comique. Bill Pulman incarne le président Whitmore (ha, la scène de son fameux discours patriotique !) Les belles Vivica A Fox et Margaret Colin (tristement oubliée depuis) viennent compléter cette folle équipe.
David Arnold, (Stargate, Casino Royale, Quantum of Solace) signe sur Independence Day une bande son inoubliable.
Si ID4 brille par l’absence de son scénario, il taille une belle part aux effets spéciaux dantesques. La prouesse technologique est énorme. Tourné entièrement en analogique, (le numérique n’existait pas, l’Avatar de l’époque marque un tournant historique dans le monde du cinéma), remportant ainsi les Awards des meilleurs effets spéciaux en 1997.
Devenu nanardesque pour certains, il ne faut pas oublier qu’Independence Day est un film tourné largement avant le 11 septembre 2001. Il ferait sûrement un gros bide commercial de nos jours, comme ce fut le cas pour Resurgence. Son patriotisme Américain exacerbé fait qu’il est détesté ou adulé. Pour ma part, ce fut l’un des premiers films que j’ai été voir au cinéma, il restera encore et toujours l’un de mes films de science-fiction préférés.