Comme beaucoup d'Occidentaux, je rêve bien plus l'Inde que je ne la connais. Dans ce deuxième opus des Vieux - Britanniques - de la vieille, j'ai le sentiment confus que le réalisateur tente d'alimenter mon fantasme sur fond de chorus de stars. Un peu comme ces Américains qui filment Paris à Montmartre, convaincus qu'ils fixent la capitale française sur pellicule.
Oui, le pitch est séduisant. Oui, les acteurs sont convaincants - avec leur talent, c'est presqu'incontournable. Pourtant, la mayonnaise n'en finit pas d'être au bord de tourner, sans pour autant jamais être clairement ratée. Dans le deuxième comme dans le premier, on court derrière l'émotion, et une certaine vérité, sans jamais l'atteindre. Sans doute parce que le réalisateur n'est pas parvenu à choisir son propos : y parle-t-on de l'Inde post coloniale ou des post coloniaux? On sent la belle promesse de traiter les deux sujets en un ; on est déçu de ne voir jamais la jonction se faire. Car le sujet est là : la vieillesse est une colonie chargée de bruits et de parfums forts. Malheureusement oui, ces deux films ont le nez bouché et la vue déclinante.