This might NOT be your masterpiece.
Sur le papier, on en pouvait plus d'attendre LE nouveau film de Quentin Tarantino. Personne ne savait comment épeler le titre du film "Inglorious Basterds"? "Inglourious Bastards"? même Universal s'est planté pour le carton français affichant cette partie du film avec un Inglorious sans U.
L'intro au film est Leonesque! Plan large, lignes épurées, musique d'Ennio Morricone, arrivée théâtrale des Allemands chez Lapadite (interprété avec intensité par Denis Ménochet, le seul français à relever le niveau avec Julie Dreyfus qui joue inlassablement les interprètes - cf Kill Bill). Mais après "Au revoir Shosanna", le film devient irrégulier et arrive rapidement avec horreur la scène qui emporta tout l'espoir des Français de briller dans la scène internationale, et ce grâce à la piètre prestation de Mélanie Laurent et de Jean-Jacques Ido aka "Marcel". Les 15 minutes les plus longues du film qui nous donne envie de nous enfuir tellement le jeu est mauvais. Cette scène devrait être un tournant dans le film car elle matérialise le complot anti-Nazi qui aura un impact sur la suite des évènements. Mais cela est juste insupportable pour les oreilles et la vue (les gestes étant malencontreusement synchronisés à leurs paroles) "Putain, mais qu'est ce qu'on fait, là?". Par pitié stop!!
Malgré une sympathique interprétation du Lt. Aldo Raine (Brad Pitt), son compatriote le Bear Jew (Eli Roth) et le british (Michael Fassbender), les grands vainqueurs restent les Allemands qui sont brillantissimes (Christoph Waltz, Diane Kruger, Daniel Brühl, August Diehl, Til Schweiger qui interprète Stiglitz, un pur bonheur).
J'exagère il y a la scène du Strudle (avec la crème et e verre de lait), le mexican standoff dans la cave (la meilleure séquence du film avec l'intro), l'histoire de Stiglitz et le film "Nation's Pride" avec une petite apparition de Tarantino qui valent le coup d'oeil.
Et comme toujours Quentin nous présente toute l'étendue de sa culture cinématographique : rétrospective de films allemands, petit expo sur l'inflammabilité des pellicules à base de nitrate (narré par son pote Samuel L. Jackson)...
Après tout ça, qu'Hitler soit tué avec Goebbels et toute l'élite nazi dans un petit cinéma de quartier n'a plus rien de surprenant.
La 2e vision en Blu Ray confirme ce que j'avais ressenti au cinéma, longueur et égo ne font pas toujours de bons films.