Ennuyeux, binaire et violent
Ces trois mots suffiraient presque à caractériser ce film à mes yeux.
J'ai découvert Tarantino avec ce film. J'avais un a priori négatif sur ce réalisateur, mais un a priori positif sur Inglourious Basterds. Autrement dit, je comptais m'initier à Tarantino par l'élément de sa filmographie censé me plaire le plus.
Ennuyeux, donc, tout d'abord. Près de 150 minutes de film. A peu près autant de bâillements, et de "quand est-ce que ça finit ?" qui me vinrent à la tête.
Binaire, ensuite. L'aspect "on va buter du nazi" et l'aspect "y a pas un Allemand pour rattraper l'autre", très peu pour moi. Je dois être un peu obtus de ce côté-là, mais je crois que c'est ce qui m'a le plus exaspéré dans ce film, qui semble être une insulte à la subtilité et à l'intelligence.
Violent. D'ordinaire, je ne mentionne pas cet adjectif pour un film, parce que la plupart des films violents que j'ai pu voir avaient au moins un minimum de réflexion ou d'émotion pour justifier l'emploi par le réalisateur de la violence. Ici, que dalle, niente, nada. C'est tout le temps gratuit, c'en devient lassant, on n'est même plus surpris de tout ça à la fin. Et dès le début, c'est répugnant. Le réalisme ? Why not ? Ici, ce n'en est pas.
Deux choses à sauver peut-être : le personnage de Landa, que je trouve très bien joué (d'ailleurs dans l'ensemble, les acteurs sont plutôt bons) ; et la première séquence, dans la ferme, qui est intellectuellement clairement au-dessus du reste (à deux ou trois bons étages au-dessus, d'ailleurs).
Quant à Brad Pitt, je vais essayer d'oublier. Déjà que je n'en suis pas un inconditionnel, alors là, c'est pathétique. Idem pour les cowboys ultra-violents, dont le sobriquet a servi de titre au film.
Ouais, pas glorieux, on peut le dire.