Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s'enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma. Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. "Les bâtards", nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d'éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l'entrée du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle...


En 2009, Quentin Tarantino s'attaquait au film de guerre après l'excellent Jackie Brown puis sûrtout après les chef d'oeuvres qu'étaient et que sont toujours Reservoir dogs, Pulp fiction et Kill Bill. Je n'ai pas vu Boulevard de la mort, le film qui précédait celui-ci.
Tarantino est un génie du 7ème art, et ça tout le monde le sait. 5 films, 3 chef d'oeuvres (le mot est souvent galvaudé mais là, c'est vraiment la cas), un style unique... Un style unique qu'il gardera dans ce 6ème film.
Une œuvre audacieuse car il s'agit d'une uchronie, le film n'est pas tiré d'une histoire vraie, mais totalement inventé.
Cette uchronie bénéficie d'un excellent scénario découpé en plusieurs parties, comme dans la plupart des films de Tarantino, ce qui permet de développer au maximum les personnages et d'apporter une profondeur au récit.
Sur une BO de Ennio Morricone, le long métrage garde un ton agile et élégant tout en étant dans une ambiance ''cool'', à l'humour vraiment ravageur !
La tension et l'humour sont présents tout au long du film et les dialogues sont tous autant savoureux et brillants. Certains durent très longtemps mais ils sont si profonds et bien écrits que cela rend l'atmosphère inquiétante. Un Tarantino sans dialogues cultes ne serait plus un Tarantino !
Les acteurs sont tous excellents, notamment Brad Pitt, Mélanie Laurent et Diane Kruger, mais la performance la plus épatante est celle de Christoph Waltz, son interprétation du colonel Hans Landa est vraiment exceptionnelle, peut-être l'une des meilleurs de la décennie.
Comme le disait Hitchcock : ''Plus le méchant est réussi, plus le film sera réussi'', Tarantino n'a pas oublié cette phrase !
De plus, la reconstruction des années 40 est admirable tout comme les décors et les costumes qui sont eux aussi sublimes.


Des scènes d'anthologie (l'arrivée du colonel Hans Landa dans la maison où se cache Shoshanna, la scène finale dans le cinéma), une réalisation marquante, des acteurs parfaits et un scénario original font d'Inglourious basterds une référence en film de guerre.
On ne trouve pas de défaut au film malgré une durée de 2H35.
La fin est grandiose et d'une intensité incroyable ! Un magnifique hommage au cinéma avec en plus quelques clins d’œil aux films de Sergio Leone.


Un chef d’œuvre. Car le film a une signification historique, il a marqué l'histoire du cinéma à travers une narration visionnaire (ou plutôt utopique) et plusieurs innovations techniques (comme certains mouvements de caméra incroyables, typiques de Tarantino). Il a aussi un impact culturel, Inglourious basterds a laissé une marque dans la société en matière de style de réalisation, nous prouvant, vaec cette oeuvre, que Quentin Tarantino est l'un des plus grands réalisateurs.

james_bond_007

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