On peut violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants

Avec Inglourious Basterds Tarantino s'improvise prof d'Histoire et décide pour notre plus grand bonheur de revisiter la 2nde Guerre Mondiale. Oubliez donc ce que vous avez appris à l'école, ici les Américains scalpent du Nazi et leur gravent des croix gammées sur le front. Comme à son habitude, Quentin ne déçoit pas et n'a laissé aucun des éléments de son film au hasard. Le scénario est très travaillé avec 2 histoires différentes mais qui finissent par se rejoigner et se compléter à la perfection. Bourrées d'humour noir on y retrouve tout ce qu'on apprécie chez le réalisateur, des répliques ciselées à la perfection aux scènes ultra violentes et stylisées. Côté réalisation c'est tout aussi bon, capable d'être étonnament subtile puis d'exploser la seconde suivante dans une orgie de violence elle sublime les acteurs et surprend le spectateur. Niveau casting le réalisateur a trouvé les acteurs parfaits, Brad Pitt est formidable dans le rôle du rustre et beauf lieutenant Aldo Raine, Diane Kruger toujours aussi belle prouve une nouvelle fois son talent dans celui de Bridget von Hammersmark et Mélanie Laurent qui interprète le rôle de Shosanna Dreyfuss est impressionante de par la justesse de son jeu qui rend compte aussi bien de la dureté du personnage que de sa détresse. Mais la vraie surprise du film reste Chrsitoph Waltz qui mérite vraiment son prix d'interprétation pour sa prestation du Colonel Hans Landa, personnage à l'opposé de celui d'Aldo Raine aussi drôle et et sympathique que terrifiant, un des meilleurs méchant de la clique à Tarantino. Enfin le film est comme ses prédecesseurs un hommage au cinéma, en particulier aux westerns de Sergio Leone mais aussi au cinéma dans tous les sens du terme (les films comme les salles de cinéma) qui lui permet ici de changer le cours de l'histoire. Nouveau délire de Tarantino Inglourious Basterds est donc l'un de ses films les plus aboutis depuis Pulp Fiction et prouve une nouvelle fois toute la maîtrise de QT.
FireFox
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le 10 nov. 2011

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