Inside
6.7
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Film de Andrés Baiz (2012)

Si vous avez prévu de voir ce film, évitez bande-annonce et résumé ! Quoique...
Ah et évitez de me lire également. Difficile en effet de résumer et d'écrire sur ce film sans risquer le spoiler sur le twist central sur lequel il se construit.
En gros : une jeune femme, en couple avec un séduisant chef d'orchestre le suspecte d'infidélité. Heureusement (sic), la maison dans laquelle le couple habite contient une pièce secrète, sorte de panic room où l'ancien locataire nazi pensait se planquer pour éviter de finir Eichmann. C'est un peu gros tout cela mais on passe. La pièce est hermétique au dernier degré mais permet d'avoir un vue et une oreille sur les pièces adjacentes. La cocue décide donc de s'y cacher, simulant une fuite, pour observer la réaction de son macho de compagnon. Sauf que...(roulement de tambour), elle oublie la clé et se retrouve donc enfermée à l'intérieur sans aucun moyen de fuir ou de se faire entendre. Ou presque.
Ce que je viens de décrire, c'est l'objet de la seconde partie du film qui sera également celle du combat de la jeune femme pour s'échapper. Avec un suspens qui fait mouche et des idées assez malines et vicieuses de retournements de situations, cette seconde partie tout en claustrophobie permet surtout la relecture du premier pan du film où l'on voit la nouvelle venue de la maison se perdre dans celle-ci entre miroir et mystères. C'est là que le bas blesse un peu :
1. Pour ceux qui sont déjà renseignés sur le film, c'est un peu long. L'atmosphère peine parfois à s'établir et l'on vit vite les ficelles.
2. Pour les moins renseignés, c'est l'inverse, tout ceci est un peu trop mystérieux.Comme au ralenti.

Mais il ne faut pas bouder son plaisir. Car, pour un petit thriller, Inside s'en tire avec les honneurs. Et réussit même quelques montées d'angoisse assez bien maîtrisées. Deux réussites : un trio d'acteurs très charismatiques (apportant par là même , un érotisme indéniable à l'ensemble) et un univers relativement bien référencé (On pense à Rebecca de Hitchcock, Dario Argento, Panic Room...). Petite subtilité également, le film joue moins avec la claustrophobie de son héroïne qu'avec son rapport conflictuel avec ce qu'elle voit, offrant par moment un peu d'humour inattendu.
Mr_Cooper
7
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le 16 juil. 2012

Critique lue 667 fois

Mr_Cooper

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