Derrière une image pleine de buée scintillante à la limite du supportable, les frères Coen nous narrent l’histoire d’un gros loser pathétique. Ils ne peuvent pas s’empêcher de mêler le moche et le beau, de trouver du beau dans du moche et inversement.
Comme l’a justement repéré Thibault_Lenormand dans sa critique de Sugar Man, il existe un point commun entre ces deux films, « l’échec du génie » et cette malédiction de vivre dans l’ombre, d’être toujours un peu à côté. Dans Inside Llewyn Davis, cela est d’autant plus touchant que le type n’a pas de maison. On peut penser qu’un mec pareil serait chez lui partout alors qu’il ne l’est nulle part.


Alors, bien évidemment, malgré mes réticences personnelles, je ne peux m’empêcher de penser qu’Oscar Isaac grignote le film par sa présence et sa voix. Comme quoi, quand il est bien dirigé et ne choisit pas de faire de la merde, il est brillant. La BO est à ce titre géniale. Je ne connais rien en musique folk et à part Dylan je suis sans doute passée à côté de quelques clins d’œil, mais l’ambiance du film, sa douceur et sa dureté mon complètement captée.


Il reste cependant un point noir qui ne m’a pas permis de mettre 8 au film. Les chats sont en effet bien trop maltraités pour que je laisse passer une telle ignominie.


« Au revoir ».

Before-Sunrise
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le 29 juil. 2015

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