Si vous cherchez un résumé clair de l'intrigue vous ne la trouverez pas ici.
Salut... Alexandre? J'ai un doute sur ton prénom. Quoiqu'il en soit, ce message s'adresse à toi, éphémère collègue d'un job d'été désormais lointain. Toi qui m'avait un jour vendu du rêve en me racontant ton expérience avec un film d'horreur qui t'avait traumatisé au plus haut point. Toi qui n'avait pas pu dormir de la nuit après son visionnage et qui m'avait confié jeter de temps en temps un coup d’œil inquiet derrière ton épaule...
Eh bien tu n'es pas très difficile, mon petit père!
Entendons-nous bien, Insidious, film de ce quand même bien doué James Wan, révèle de bonnes scènes d'épouvante et se montre effectivement éprouvant... par moment. Par moment.
En fait, si toute la première partie se montre globalement réussie, voire même excellente par moment, la seconde partie, elle, laisse tomber tout le côté minimaliste et calculé, toute l'horreur suggérée pour embrasser totalement un aspect grand spectacle où l'on ne cache rien, où l'on révèle tout. Et ce que l'on révèle c'est que, d'abord, Insidious, malgré une mise en scène inspirée, de bons effets-spéciaux et de chouettes maquillages, bénéficie d'un budget pas si conséquent que ça... Passé la découverte, le monde spectral se révèle assez fade, sorte de lotissement chelou victime d'une panne d'EDF indéterminée et peuplé d'imbéciles heureux et de jump-scare. Ouééé...
Ensuite, que son monstre est quand même vachement bizarre. Effrayant au début, sa courte apparition laisse présager du meilleur (ou du pire, c'est selon) et le fait qu'il soit invisible au départ pour la plupart des protagonistes ne fait que monter la sauce. Et en pleine lumière, c'est le drame. Sorte de Darth Maul fusionné avec une chèvre et une drag-queen, la diabolique créature occupe ses jours de congés avec une passion pour l'artisanat et la ferblanterie (il faut le voir pour le croire), tout en écoutant Tiny Tim et son Ukulélé. Rendons justice au film, le morceau choisi se montre bien malsain et il dur de croire qu'il n'a pas eu pour vocation première de mettre mal à l'aise.
Tout n'est pas sombre non plus, semblable au père de famille se baladant dans les limbes avec sa lanterne pour rechercher son rejeton, de la lumière se trouve dans les ténèbres (que c'est nul...):
Tout d'abord, la totalité du casting joue bien, même les enfants (qui sont, sommes toutes, relégués assez rapidement au second plan). Ensuite, je le répète, la première partie se montre particulièrement inquiétante et procure de bonnes scènes de stress (surtout quand des apparitions se mettent à rôder autour de la petite dernière, bien trop jeune pour faire quoi que ce soit... Laissez la, monstres!).
La Bande-son est EXCELLENTE et doté d'un mixage en 5.1 de grande qualité. Enfin, la présence d'une saloperie de vieille qui en veut visiblement au paternel a quand même suffisamment perturbé certaines de mes nuits pour que j'accorde à Insidious un 6 bien mérité.