Ne vous fiez pas à l'affiche, Insidious n'est pas celui qu'on croit, il n'est ici pas du tout question d'un enfant machiavélique mais bien du schéma classique de la maison hantée.
Tout est là pour reprendre les bons vieux films du passé (vous avez dit Amytiville?), la bonne vieille maison en bois, immense et son grenier terrifiant, la famille parfaite, et les trucs qui bougent tout seul. Seulement voilà, à trop vouloir faire dans le rétro nous on a une impression de déjà vu qui ne nous lâche plus.
La mise en scène reste trop classique pour nous faire sursauter, la famille est toujours scindée entre deux avec l'éternel mère terrifiée et le père qui ne la croit pas, pire on bascule limite dans l'exorcisme avec une histoire d'entre deux mondes où des âmes cherchent à s'emparer des vivants. Il est évident que vous voyez venir la fin à des kilomètres à la ronde et on se demande pourquoi s'attacher autant à du déjà fait.
Le summum c'est que le vilain de l'histoire ressemble à une figure désormais connu dans le cinéma de science fiction, si connu qu'on se demande comment le réalisateur a pu laisser passer ça, Dark Maul est de retour mesdames et messieurs et il est pas content.
Même si je reconnais une vague créativité par moment dans cette maison hantée, n’empêche qui si vous avez vu la série American History il est difficile de ne pas faire le rapprochement ; de toute façon les rares envolées gothiques se fondent dans une masse informe d'un scénario bancal et du manque d'ambition du film qui fait que vous l'aurez vite oublié.