Un documentaire assez troublant sur un condamné a mort et son acolyte à perpétuité ayant froidement assassiné une mère, son fils et l'ami du fils pour voler leur camaro et frimer avec dans le bar du coin. Herzog va au cœur de ce qu'il souhaite documenter, audacieux, maniant même l'humour. Son parti pris est loin d'être trop écrasant, il donne la parole, peut mettre face aux contradictions ses interlocuteurs: Par exemple, cette femme dont la mère et le frère ont été assassiné, qu'on devine pieuse, chrétienne et qui répond après avoir témoigné qu'elle avait réservé sa place pour la mise à mort du coupable, quand Herzog lui dit que "Jésus ne souhaiterais pas surement que "la colère divine" soit justice sur terre", qu'elle répond donc que oui, c'est vrai mais que bon, certaine personne ne méritent pas de vivre, et que la caméra capte dans l'instant l'expression d'une contradiction sur le visage de cette femme, tout autant que sa détermination, et envoie le spectateur comme cette femme dans un abyme laissé supposé par le titre. Herzog s'adresse dans la langue de ceux qu'il interview, et malgré sa douceur, il charcute comme il faut la matière des gens, vient soulevé chez ces êtres vivants des situations extrêmes (et donc mettant le spectateur a distance) des fonds de sensation, de raisonnement, de sentiments qui révèlent la complexité humaine de la vie.
Le documentaire nous montre aussi la reproduction des comportements, dans une misère sociale ou famille des victime comme famille des coupables ne sont jamais loin du milieu carcérale, de peine lourde, et ou un pan de société semble englué dans une violence perpétuelle que la peine de mort caresse gentiment avec son ironie grinçante, et son incapacité à faire évolué les choses. Cette peine de mort qui conduis a la situations absurde ou c'est le coupable du triple assassinant qui, au moment de son exécution, pardonne à ses bourreaux et a la famille, sa mise a mort, froide, appétissante, incapable.