Voyage au bout de la solitude (résumé-critique)

Into the wild (dans la nature) est un film dramatique du célèbre réalisateur américain Sean Penn. Ce long métrage sorti en 2007 est issu d’un roman de Jon Krakauer de 1996 et relate l’histoire vraie de Christopher McCandless. L’acteur choisi pour jouer le héros est Emile Hirsh jouant à la perfection l’ermite dans une prestation à couper le souffle lors de chacune des scènes, même extrêmes.
L’histoire raconte en effet un moment de la vie de Christopher McCandless, renommé « Alexander Supertramp », diplômé doué de 22 ans, partant à l’aventure pour découvrir de nouveaux horizons, un autre mode de vie quittant donc sans prévenir famille, amis et confort en s’inspirant tout au long du film du livre de Tolstoï qui explique comment atteindre le bonheur. Cherchant à s’éloigner de la fausseté de la société et de ses relations familiales assez difficiles avec ses parents, il décide donc de s’exiler seul sur la route vers l’Alaska à la recherche du bonheur dans une nature pure et saine.
Son périple durera 2 ans jusqu’à sa mort, à la fin du film, seul, dans un bus abandonné en pleine nature qu’il réaménagera à son gout pour y vivre quelques temps. Une mort douce et longue, dans un splendide cadre où le bonheur pour Chris semble avoir été trouvé mais où un manque est présent, celui de l’autre, le manque du partage. Dans sa quête spirituelle solitaire, quête de lui-même et d’aventure, qui consiste à s’isoler en l’Alaska, nous sommes attachés à ce personnage rebelle et en colère. Un long voyage l’attend, du Dakota à la Californie en passant par le Colorado, le Mexique puis l’Alaska. Ce qui nous offre une multitude de paysages différents, tous aussi beaux les uns que les autres. Aspirés pas les cadres magnifiquements filmés de long en large, nous donnant une impression d’Amérique libre accompagné de musiques splendides d’Eddie Vedder, tout est en accord avec la philosophie du film.
Ici Sean Penn veut nous interroger sur l’importance de la nature, des grands espaces, du voyage, mais surtout sur le bonheur, et comment le trouver. Une « voix off » qui raconte l’histoire de Christopher, incarnée par sa sœur ainsi que Chris lui-même et ses parents nous donne un cadre familier et plusieurs points de vues de cette aventure.
Oubliant son confort matériel, sa voiture, son argent, il part sur la route affrontant ses peurs (la descente en kayak dans les eaux déchaînées) et la faim de façon toujours aussi déterminé du début à la fin pour atteindre son but, jusqu’à succombé au final, d’empoisonnement dans le bus. Christopher croise néanmoins de nombreuses personnes lui montrant que l’amitié, l’amour est important, que les gens qui nous entourent sont en fait simplement notre source de bonheur quotidien sans que nous nous en rendions compte. Le jeune homme croisera dans son périple un vieil homme voulant l’adopter, une jeune femme désirant être son amant et de nombreuses personnalités atypiques (les nudistes, ouvriers) qui nous émeu autant par leurs simplicités que par leurs sentiments partagés envers Chris ; qui refuse de rester par pur égoïsme et détermination. Nous avons la toute une histoire qui nous transporte vers un autre monde, qui ne laisse pas indiffèrent sur comment atteindre le bonheur, et qui montre que « le bonheur est réel que lorsqu'il est partagé ».
Wendy_Costet
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le 5 févr. 2014

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