Mais quelle arnaque... si tu as déjà carressé une vache ! Une vraie hein !?

Sous couvert d'histoires vraies, vous aurez le droit avec ce film :
- à l'histoire d'un gamin, certainement paumé (qui ne l'a jamais été et/ou ne l'est pas encore) qui par égoïsme et lâcheté fuis vers la nature, pour échapper à un climat familial anxiogène (mais néanmoins privilégié), tout en acceptant sans aucune difficulté de faire souffrir par son absence de communication, les plus fragiles (sa soeur, son grand père). Tout ca pour punir Papa !
- à une réalisation qui dégueule par hectolitres des scènes de ralentis, parce qu'il faut bien tenir 2h et que les dialogues, la remise en question, le jugement sur notre société, était bien trop compliqué à expliquer.
- à une réalisation des plans naturels indignes. L'héroine de ce film devrait être la nature, et malheureusement le grain est dégueulasse et Sean Penn se paye en plus le luxe de foirer tous les plans, qui pourrait nous rappeler que nous sommes bien peu face à elle. Et puis, en vrai, bandes de cachotiers/cachotières, on est surtout là pour voir ca... des longs travellings saisissants à la discovery channel. Et bah non ! Loupé, tu auras que du plan serré, un ours et un gnou et quelques écureuils.
- à des choix artistiques douteux qui te sortent du film : brisage du 4eme mur quand chris se jette sur la caméra au Mexique, incrustation dégueulasse de chouettes, faux raccord, plan serrés en permanence par absence de talent ou manque de moyens, inscrustation typographie de mots pour que toi, téléspectateur, tu retiennes les mots importants : nature, bonheur et dieu.

Il reste quoi à sauver dans ce film ? Le montage ? Catastrophique... le jeu de Emile Hirsch ? Passable par moment... à baffer la plupart du temps. Hormis sur la fin, que je ne spolierais pas, ou il faut reconnaître que l'émotion passe un peu et que j'ai été surpris par le changement "physiologique" (on va dire) de l'acteur. Allez, je vais filer 2 points pour la bande son (très bonne mais encore une fois très mal utilisée) et Catherine Keener.

Non, vraiment, ce film m'a provoqué pas mal de remontées gastriques. Mais ce qui me file le plus la nausée, c'est qu'en fait, il m'a été survendu par une brochette de bobos qui n'ont jamais caressé une vache de leur vie... et ça, ca aurait dû me mettre la puce à l'oeil !