Nothing came to me

Il fallait bien que ça arrive, les scénarios à base de zombies et de contaminations virales ne me plaisent plus autant qu'à une époque. Moi qui avait dévoré le comics Walking Dead dès son début de parution en France, qui avait adoré 28 jours plus tard, Rec et cetera... Malheureusement ce genre ou plutôt ce sous genre s'est beaucoup trop démocratisé mettant chaque année sur le marché foule de films, de jeux, de bandes dessinées sur nos amis les zombies/ infectés de qualité très variables et je dois dire qu'à part quelques très bonnes surprises de temps en temps (Walking Dead season one and two de Telle Tale par exemple), j'ai de plus en plus de mal à trouver mon compte. Malheureusement It comes at night fait partie de ces nombreux films qui ne feront pas date dans ma mémoire.

Prévisible et minimaliste, voilà comment je pourrais résumer ce film. Il y a de bonnes idées de mise en scène, certains passages mettent un peu les chocottes mais c'est bien tout... Que le film n'explique pas les causes les causes de l'épidémie me convient parfaitement, très souvent des scénarios très crédibles se sont effondré dès qu'il ont essayé de donner trop de détails. Et puis de fait, on s'en moque pas mal de pourquoi ça a commencé. Le fait est que finalement on a l'impression permanente que le film survole ses personnages. Deux familles qui sont obligées de se faire confiance, l'ado excité sexuellement par la seule femme autre que sa mère et qui porte le deuil de son grand père.... Beaucoup de petits détails qui ne sont que peu ou pas assez mis en avant, ainsi les dialogues servent plus à tisser un toile de fond que créer une véritable empathie pour les personnages. Car en substance le film raconte la même chose que tous les autres films de ce genre, une épidémie, des survivants obligés de se faire confiance, des drames à foison, la survie, la joie, les larmes, l'humanité livrée à ses plus bas instincts. L'histoire en elle même est donc tout sauf du jamais vue. Par contre si certains jouent sur l'émotion comme The Last of Us, sur le spectaculaire hollywoodien relous comme World War Z, sur l'humour comme Shaun of the Dead et sur l'horreur comme 28 jours plus tard, It comes at night en revanche fait partie de cette ribambelle de films du genre du zombie qui ne s'illustre en rien et qu'on oublie très vite.

Je peux concevoir que le film puisse être intéressant par certains aspects pour ceux ou celles qui ont peu côtoyé le genre du zombie mais pour les habitués comme moi aucun détail de ce film ne le fait vraiment sortir du lot. Pas assez effrayant pour me faire vraiment peur, les personnages trop peu développés pour qu'on les prenne en pitié, pas assez de scénario pour qu'on puisse être captivés par la tournure des événements. Bref en jouant la carte du minimalisme on obtient le minimum, et chez moi ce minimum c'est proche du rien, du niveau des épisodes un peu nuls de la deuxième saison de Walking Dead. Ça divertit sur le moment mais une fois terminé on passe vite à autre chose