Femme au bord de la crise de nerf

Simple coup de blues ou ménopause qui guette ? Nathalie, la cinquantaine, prof brillante et physique encore avantageux, se transforme du jour au lendemain en bombe à retardement. Que ce soit sa fille Mathilde, ses amis, ses collègues ou encore son ex-mari, tous ses proches vont y passer, entre  agressivité explosive et mesquinerie pernicieuse.

Sur la trame éprouvée du pétage de plomb, les frères Foenkinos offre le portrait irrévérencieux d’une femme en pleine crise existentielle. A quel moment le bonheur des autres nous devient-il insupportable ? Comment aller mal dans une société où tout le monde clame ses réussites et masque soigneusement ses problèmes ? Karine Viard est savoureuse en méchante désespérée dans laquelle on aime ou on déteste se retrouver. Présente à chaque plan, elle porte littéralement le film sur ses épaules.

Face à ce personnage-monstre, les Foenkinos oppose une belle galerie de personnages essentiellement féminins : Anaïs Demoustier en jeune prof ambitieuse, Anne Dorval en bonne copine faussement détachée, et la ravissante inconnue Dara Tombroff dans le rôle de la trop parfaite Mathilde. Ne manque qu’un personnage, dont on ne comprend que trop tard la véritable ampleur de l’absence : la mère, pilier sur lequel Nathalie ne peut plus s’appuyer. Fêlure discrète qui, sans en avoir l’air, nous confronte avec nos propres démons.

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