Il y a des gens qui sont fans de biopics. Moi je préfère regarder un bon vieux Hollywood Story des familles en grignotant des biscuits au chocolat hyper protéiné pour en savoir plus sur les gens célèbres que j'admire ou pas ( Je suis pas sûre que les secrets de tournage de Sheriff, fais moi peur m'aient été d'une grande utilité).
Le problème avec les biopics c'est que les réalisateurs sont trop impressionés par les héros de leurs films et que toute leur créativité s'efface devant ces portraits de grands hommes ou de grandes femmes. Becoming Jane ne fait pas exception.
Le film est d'un classicisme rare, et se focalise sur une romance obscure entre Jane Austen et un jeune voisin rebel. Dans le fond, pour que le spectateur comprenne bien, les personnages secondaires ont tous quelque chose des personnages d'Austen. La mère hystérique qui veut marier ses filles, la vieille Lady riche qui fait régner sa loi et que tout le monde respecte aveuglément, la soeur confidente, l'ami bouffon, le frère adoré, l'adolescente exaspérante...
Franchement, je ne sais pas comment je peux ne pas avoir peur...
C'est qu'en fait, la magie opère grâce aux acteurs et à leur justesse. Jane Austen ne s'est jamais mariée, le film ne se termine donc pas dans un happy ending sirupeux mais par un petit écho à Persuasion qui parvient à me faire oublier tous les défauts de ce film et même à me faire verser une petite larme.