Je ne suis pas un salaud par Dekalog89

Quand la machine judiciaire s’emballe pour l’un, la spirale de la rédemption se met en marche pour l’autre... Un film glaçant qui dresse le portrait d'un homme en proie au doute, le doute de soi, la jalousie, qui peine à trouver sa place dans la societé, dans sa famille. C'est aussi le portrait d'une societé, la notre, cette "machine" qui broie les Etres humains, Film profondemment Dostoievskien aussi qui suit un homme qui choisit le mensonge afin conserver le respect des autres. Pour ne pas redevenir le désolant, l'immature Eddie d'avant. Pour échapper, comme dans la nouvelle de Dostoïevski, à son « double », qui, il le sait, le vaincra toujours, ce double qui le tourmente à chaque instant. Un film choc, implacable qui nous marque au corps et à l'âme. Emmanuel Finkiel (Voyages- Nulle part, Terre promise) signe là une oeuvre tres forte, portée par un acteur incroyable, Dominique Duvauchelle. Il n'est pas dans cette "performance" derriere laquelle courrent les acteurs, il incarne et transcende non pas un "personnage de fiction", mais un homme tourmenté qui sombre dans la misere sociale, affective, morale avant d'esperer la redemption par le mensonge... jmais usqu'ou? et comment? La bande son parfaite ajoute à ce malaise existentiel. Le grand retour d'Emmanuel Finkiel , la revelation d'un immense acteur, et évidemment l'un des tout meilleur film français vu depuis fort longtemps. Une oeuvre puissante, psychologique, et politique à la fois. A travers ce portrait d'un homme faible et antipathique, un parfait "salaud", c'est les failles de son double (et notre double) qu' Emmanuel Finkiel nous fait decouvrir et nous y immerge . MAGISTRAL!