Oui, ça existe. Il y a une adaptation live de Jem et les Hologrammes, cette pub géante / série animée faite pour vendre des poupées fluo. Jem, ça racontait l'histoire de Jerrica Benton, héritière par son père de la moitié d'un empire musical (Starlight) et d'un ordinateur fabuleux, Synergy, capable de générer à volonté des hologrammes plus vrais que nature. Afin de contrer Eric Raymond, qui possède l'autre moitié de Starlight, et son groupe fétiche les Misfits, Jerrica a l'idée brillante de monter un groupe Pop rose bonbon dont les autres membres seront des hologrammes générés par Synergy. Elle devient Jem, leader virtuel d'un groupe qui ne l'est pas moins, et casse le box office.


Evidemment, au vu de ce résumé, on comprendra vite qu'une transcription littérale de cet univers fantasque apparaitrait complètement ridicule de nos jours. Aussi, au grand désespoir de ces ayatollahs des licences que l'on nomme communément "les fans", Jem version 2015 est mis au gout du jour. Sans révéler tous les détails, Jerrica est maintenant une ado qui vit chez sa tante avec ses soeurs, et devient du jour au lendemain une star de Youtube. Synergy n'est plus un ordinateur mais un robot énigmatique toujours hérité de son père, élément déclencheur d'un jeu de piste un peu capillotracté mais touchant.


Et cette dernière phrase pourrait résumer tout le film : Jem et les Hologrammes est complètement fantaisiste dans sa vision du star-system du web, n'est pas crédible pour deux sous, mais parvient quand même à faire mouche sur certains points : son actrice principale pleine de charme, sa musique pas si mauvaise, sa conclusion un peu tire-larmes mais néanmoins sensible. Ce n'est pas un chef d'oeuvre évidemment, mais on est quand même loin de la catastrophe clamée haut et fort un peu partout. Et encore, le mot est faible : le réalisateur Jon M. Chu cite, face au raz de marée critique auquel il doit faire face, affirme :
" Je reçois des mails de haine de la part de fans, des menaces de mort, des remarques racistes-Oui, c'est un business vraiment sympa... Les critiques ont été rudes, c'est le moins que l'ont puisse dire".
On peut alors mesurer ce qu'il en coute de trahir un mythe contre l'avis de la fanbase.

JipéF
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le 9 août 2017

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