Pas facile d'apprécier Tom Cruise et surtout de l'assumer. Encore moins facile d'apprécier un film qui prend moins de 6 sur SensCritique.
Jerry Maguire a une fonction sociale je pense. Celle de donner la foi aux âmes égarées. Jerry est un mec qui a tout, un agent de sportifs successful à souhait : un appart de fou, du pognon, la reconnaissance de ses pairs, une gonzesse qui va bien, un milieu qui l'apprécie. Il ne lui manque qu'un chat.
Mais voila, au fond de lui, il sent que quelque chose cloche et a le malheur de l'exprimer dans un milieu où la contestation n'a pas sa place. Il craque, repart de zéro et se rend compte que sa vie d'avant n'était que de la poudre aux yeux.
Jerry a besoin qu'on l'aime et on a envie de le soutenir dans cette nouvelle aventure. On apprécie cette forte amitié qui le lie à son unique client et cet amour soudain pour la sublime et naturelle Renée Zellwegger (avant que la folie l'emporte et la transforme en monstre).
Cameron Crowe maîtrise son film de bout en bout et transmet sa passion de la bonne musique aux spectateurs. La BO est parfaite, comme souvent avec lui. Il s'amuse par ailleurs à pousser dans leurs retranchements ses acteurs dans plusieurs scènes marquantes : voir Cruise péter les plombs avec son "Show me the money" est jouissif surtout face au rigolard Cuba Gooding Jr. Et que dire de la scène du salon à la fin, VirginiA l'a parfaitement décrite.
Bon sang je me relis et je pense qu'on va me traiter de gay. Fuck.
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