Hey, me v´la sur le perron du ranch malpaso. Clint lui-même vient m'ouvrir, classe, simple, posé. A sa demande, je m'assois près du feu dans un fauteuil confortable, il me propose un thé noir ou un whisky. Voulant faire le mâle avec l'incarnation de l'homme américain taiseux de l'ouest, le ranchman au grand coeur, j'ânonne timidement "whisky dry, mr Eastwood". "Oh, drop it frenchy, call me Clint." Classe.

Alors puisque je suis là pour ça, il commence à me raconter l'histoire de ces gars de jersey, les four seasons. Les 50's et la communauté italienne, ça me rappelle des bons souvenirs ... les sopranos, la jeunesse de Tony, tout ça tout ça.

Oui on est bien là, la petite histoire sur un pan de la culture populaire américaine, Frankie Valli et ses amis plus ou moins recommandables. Moi, le petit frenchy de rien, je reconnais des airs, repris par des chanteurs de variet francais en panne d'imagination. Ces années-là ;) , en musique c'est radio nostalgie. C'est léger, c'est sucré et ça se prend pas du tout la tête. Et l'histoire de Clint, c'est un peu pareil. On est bien, il raconte de manière éloquente et c'est agréable de se laisser porter dans l'espace et dans le temps sur les épaules de (grand) papa Eastwood.

Alors du coup, on n'oublie un peu l'odeur de naphtaline, on pardonne les arrangements avec le passé: les embellissements et oublis. Parce qu'on est dans le biopic là, et sur l'étagère de mr Eastwood (j'arriverai pas avec le Clint, désolé) ça fait deux avec "J.Edgar". Mais içi, point de psychanalyse et personnage principal trouble, c'est gentil la vie qui passe sur ces stars du passé, on se pardonne tout, les trahisons, les abandons et les magouilles dans le dos. Car aprés tout, c'est du show. C'est broadway-on-wheels for you tonight et les hommes restent des hommes. Le temps fuit, le temps oublie et il ne reste que les bons souvenirs de Clint.

C'était sympa, vraiment. Je repars avec un peu plus de culture, après un moment agréable avec Monsieur Eastwood. Lui -même m'a dit à la fin que tout ne s'était pas forcément passé comme cela mais bon, on va pas se fâcher avec des amis, qui plus est des icônes américaines. Laissons les historiens faire leurs jobs et les conteurs le leurs.

Un bon moment, sans plus. Merci d'avoir lu.
Emile_Lointain
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le 20 juin 2014

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Emile_Lointain

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