Joker vaut principalement par 2 atouts forts : Son final laissant toute concession de coté et Joaquin phoenix habité par son personnage tourmenté. Et c'est en même temps là sa faiblesse. En plaçant sous le microscope uniquement ce malheureux, proie de tous les maux exacerbés d'une société qui n'a pas su le détecter, le film peine parfois à faire monter la mayonnaise dans sa première moitié avant d'enclencher l'irréversible détonation de sa personnalité. Ainsi, inutile d'attendre quoi que ce soit d'un De Niro dont on se demande l'apport particulier ici ou de tout autre personnage. Chacun ricoche sur le clown et ne sert que de goutte d'eau venant faire déborder le vase.
Et ce film s'inscrit finalement complètement dans l'incarnation proposée par Ledger, c'est dire quand même le haut niveau délivré par Philips et Phoenix, duo qui nous sert dans son dernier tiers une multitude d'instantanées importants du cinéma.