Il y a autant de vision du Joker qu'il y a d'humains et leurs folies quotidiennes.

Je sors juste de la séance en avant première de Joker. La nouvelle histoire, réinterprétation de 2019 du clown le plus meurtrier juste après Ronald Mc Donald.
Beaucoup de hype autour du film, le succès et les critiques excellentes de ceux qui l'avaient déjà vu, les prix remportés sans être encore sortie au cinéma. Les images et les bandes annonces, la présence de Joaquin Phoenix ou Deniro au casting.
Audacieux, Jubilatoire, ça c'est le marketing des affiches.
Et bien ces mots sont pas juste des petites pics pour mieux vendre.
Je ne parlerai pas de l'histoire du film. Par contre je peux vous conseiller fortement d'aller le voir. Ce film c'est du Cinéma, c'est organique, c'est remuant, c'est profond, c'est subtil. LE film est extrêmement bien réalisé, Phénix est EXCEPTIONNEL. Les décors, l'ambiance, les musiques, le rythme, tout est exemplaire.
Et surtout,le point le plus important à mes yeux, la vision du Joker de ce film est admirable, Le personnage évolue tout au long du film, vit avec nous comme nous vivons sa descente dans la folie.
La folie d'un homme, la folie d'une société, la folie de ce que l'on souhaite être, de comment on est perçu par les autres. La folie de voir un film, de créer un film. La folie de jouer un autre, de voir un autre. La folie d'éprouver de la sympathie pour un fou monstrueux comme le Joker. La folie d'un film qui petit à petit s'enfonce dans son rythme, ses lumières dans l'esprit du Joker.
Et tout est décalé, on rit quand il pleure, on pleure quand il rit. La folie s'empare de notre vision , nos émotions se brouillent. Ce film est magistral, il essuie nos doutes durant le visionnage, nos " oh c'est pas terrible comme idée ça" d'une scène à l'autre. La violence arrive, le rire continu. Un message politique? Effacé la scène suivante.
Le dernier acte, car ce film est construit comme une tragédie classique,ou peut être une comédie, je ne sais plus, est une leçon de narration. Tout s'enflamme, tout devient flou, on peine à respirer et à savoir réellement quoi ressentir.
Ce film respecte aussi les comics même dans ses libertés vis à vis de la mythologie de Batman et du Joker.
Je suis très difficile dans les adaptations du Joker, ayant une préférence pour celui du dessin animé des 90. Mais vous savez quoi , comme dans le film, il y a autant de vision du Joker qu'il y a de folie à la surface de chaque être humain.
Allez voir ce film, vivez le.