En regardant la bande annonce, je savais que le JOKER de Todd Philips serait plus un film d'auteur qu'un blockbuster DCEU et personnellement j'avais misé sur un échec critique et commercial. J'ai eu tort. Du coup, pour ne pas mourir idiot, je regarde ce film tant acclamé par la critique et le pulic... et la seule question qui me trotte à la fin du visionnage : pourquoi avoir intégré le personnage de Joker dans ce drame psychologique alors qu'il aurait pu s'appeler ZAVATTA ?
Certes ce film de Todd Philips ne manque pas de qualité et Joaquin Phoenix livre une prestation investie. Pour autant où est la fougue, le cynisme et le génie machiavélique de l'ennemi de Batman ? Il n'est pas du tout incarné par Arthur Fleck. Bien au contraire, nous avons ici une peinture très réaliste de la misère humaine, une vision triste des différentes classes sociales, des sujets trop sérieux pour adapter un JOKER de la DCEU.
On peut débattre du ton plus dark de la DCEU face à MARVEL mais là aussi, je vous renvoie vers la version Dark Knight de Nolan qui réussit à allier le tragique avec un univers de BD plus mature sans tomber dans le drame humain estampillé "festival de Cannes". Pour moi le Joker parfait serait un être doué d'une intelligence supérieure, trahi par ses pairs, meurtri dans la chair et ayant une dent dure contre le justicier de Gotham. Todd Philips a clairement manqué son sujet.