Julieta est l'histoire d'une vie, mais pas que. C'est aussi la notre. La rétrospective d'une vie, qui n'a rien de plus normal. Une jeune fille va devenir amoureuse. Va avoir une vie de famille, va devoir s'occuper de ces parents âgées. Comment peut-on mieux raconter, l'histoire d'une vie en 1h30. Almodovar nous montre qu'il a une réelle maîtrise. Chaque scène à son importance. C'est ce qui de plus fait la force de ce film. Chaque plan à son importance. Il montre chaque scènes importantes de notre vie, les douleurs, en commençant par les moments de bonheur. Ce film est un énorme fourre tout sur la vie, en peu de temps, il arrive à résumer l'adolescente, et en quelques mots, comme ceux de prononcés par Julieta à propos de sa fille. Il aborde également la dépression, ce qui rapproche ce film de Mélancholia, ainsi que par la musique, que pour la beauté des cadres de la nature, où de cette fameuse scène de la douche. La vieillesse, est un thème abordé, et tout d'abord bien traité, juste par ce magnifique raccord. Lorsque quelqu'un vous dit, ça vous tombe dessus, là, on peut enfin mettre une image sur ces mots, que les anciens nous raconte.
Les chemins que l'on prend dans notre vie, qui créé d'autres passages sont extrêmement bien représentés, lorsque Julieta est devant sa porte, elle revoit toutes les personnes qui sont mortes, dont elle pense en être un peu coupable. Elle pense à toute cette chaîne de cause, à effet de plus après, on la voit rouler sur une longue route sinueuse, c'est celle qu'elle a tracé, et que nous aussi ne cessant de l'avancer sans avoir totalement le contrôle. C'est notre spontanéité, qui la créer. Tous ces chemins que nous empruntant, et qui nous font croiser ceux des autres. C'est la multiplicité des choix que nous pouvons faire dans une vie, mais notre personnalité à fait que nous en avant choisi un qui en créer, un autre et encore, un autre. Julieta se pose ces questions, si j'avais parlé à ce type du train, il ne serait pas mort peut-être, je n'aurai pas connu Xoan, il ne serait sans doute pas mort non plus....
Voici de quoi parle aussi, le film. Chacun des personnages créer un sujet sur la vie, c'est ça qui est fort, dans ce film.
Son père, avec sa relation avec la bonne, part sur le thème de la reconstruction post-familiale, de l'amour, du désir de revivre une vie pleinement à un moment où la vie est plus proche de la fin, que du début.
Le nouvel ami de Julieta, représente la peur de la solitude. C'est un thème qui est souvent abordé dans le film. Mais aussi il représente le soutien. Ce n'est pas un amour passionnel, comme celui de son père avec la bonne, où le sien avec Xoan, mais un soutien protecteur.
Le film se termine quand même sur l'acceptation finale de sa fille. On peut comprendre le choix de sa fille,qu'elle veut vivre enfin pour elle, après s'être occupé de sa mère durant toute son adolescence. . Son choix est totalement compréhensible, elle a dédié son enfance à sa mère en s'occupant d'elle. Mais c'est uniquement en comprenant sa douleur, qu'elle fini par l'accepter. C'est malheureux, mais c'est bien la réalité. C'est la qu'Almodovar, se pose la question, de comment apporter un soutien à une personne. Et lorsqu'on est plongé dedans lorsqu'il s'agit d'une personne proche, comment essayer de vivre pleinement pour soit, en sachant qu'une personne va mal? Comment la comprendre ? La seule façon, est de subir la même chose.
C'est un magnifique drame, que fait Almodovar aussi bien visuellement, que ce qu'il montre derrière. Julieta n'est pas un film sur une personne, mais sur nous. D'ailleurs le dernier plan, n'est pas sur Julieta, mais bien sur l'extérieur, de la voiture dans laquelle nous étions.