Jumanji Welcome to the jungle a été un énorme succès fin 2017, au point de titiller Les derniers Jedi ainsi que le milliard de dollars dans le monde. Il n'en fallait pas plus pour faire sonner le tiroir caisse à nouveau, ce qui est d'ailleurs explicitement dit dans un des bonus du film !
Donc, deux ans pile plus tard, et un tournage record (février 2019 pour une sortie en décembre de la même année, soit une post-production très courte), voici le niveau supérieur que, franchement, on n'attendait pas.
Car la fin du premier film montrait bien que la console avait été détruite... sauf que Spencer, nostalgique de son apparence de Dwayne Johnson, l'avait réparé, et malencontreusement, va se retrouver à nouveau dans le jeu. Ses trois amis vont retourner eux aussi sur Jumanji pour aller le sauver.
Le principal apport de cette suite est d'ajouter deux nouveaux personnages, interprétés par Danny Glover, l'ancien ami de Danny De Vito, ce dernier étant le grand-père de Spencer. Du coup, ça ressemble vraiment à une suite de jeu vidéo, où on n'innove pas vraiment, mais qui est comme une version plus. Avec cette fois six personnages au lieu de quatre, chacun ayant amélioré au passage ses capacités, des territoires plus vastes avec de nouveaux PNJ, une aventure un peu plus longue, l'apparition de cinématiques (mais oui !) et au final un méchant toujours aussi inintéressant. D'ailleurs, comme beaucoup de jeux actuels, il y a comme une sorte de bug où les personnages n'ont pas leurs avatars d'origine. Ainsi, on retrouve au départ Danny de Vito dans la peau de Dwayne Johnson, ce qui vaut les scènes les plus drôles du film.
Cette suite sent vraiment la paresse à plein nez, au point d'exploiter à fond ce qui marchait dans le premier opus, comme le fameux regard de tueur de Dwayne Johnson ainsi que sa force herculéenne, le combat avec une musique des 90's bien connue, le retour de Welcome to the jungle de Guns n' roses et ainsi de suite. On explore aussi des contrées enneigées et désertiques pour apporter un peu de variété.
Je n'ai pas boudé mon plaisir loin de là, mais je m'attendais à un peu plus d'originalité que simplement une version plus. Où il faut d'ailleurs saluer le temps de présence à l'écran de Danny Glover, qui doit à peine dépasser les deux minutes à l'écran, contrairement à son pote Danny de Vito.
Voyons ce qu'apportera un troisième volet, qui est cette fois-ci clairement annoncée, et qui semble cette fois lorgner sur le film de 1996...