Parce que j'étais déçu de ne pas vous avoir pu vous parler de Juno avant sa sortie, parce que les critiques étaient excellentes et qu'un pote bloggeur insistait régulièrement sur la nécessité impérieuse d'aller le voir, j'ai cédé et suis mater Juno lors d'une sortie ciné entre amis.
La première grande surprise, ce fut Ellen Page, cette jeune canadienne de 20 ans qu'on avait vu dans le très bon Hard Candy et qui se révèle être une actrice formidable dans un rôle qui, à ma grande surprise, n'est pas dénué d'humour. Passé l'enchantement Ellen Page, c'est le plaisir de remballer mes a priori sur le film pour me rendre compte que le scénario n'est pas si niais que ça, que l'adolescente n'est pas une américaine moyenne écervelée, mais un petit bout de femme qui sous ses apparences fragiles sait ce qu'elle veut et murit à une vitesse folle.
Pour le pitch, Juno est une jeune fille de 16 ans qui décide de coucher avec Bleeker, un garçon pas vraiment beau mais pas vraiment laid, et qui tombe enceinte accidentellement. Rapidement, elle décide d'aller au terme de sa grossesse et de donner l'enfant à un couple d'adoptant. C'est ainsi qu'elle fait la rencontre de Mark et Vanessa Loring, interprétés par Jason Bateman et Jennifer Garner, à qui il ne manque plus qu'un enfant pour être heureux...
Le film se découpe en trois saisons, le temps que dure la grossesse de Juno, et la suit aux côtés de Bleeker, de ses parents et de Mark et Vanessa. Véritable moteur de maturité, cette grossesse sera pour Juno l'occasion de réfléchir sur elle-même. Drôle et sensible, Juno est une excellente comédie à aller voir avant qu'elle n'arrive à terme.