Fleuron magique d'un filmographie mêlée d'aventures, de rêves et de créatures toutes plus emblématiques les unes que les autres Jurassic Park de Steven Spielberg ressort aujourd'hui sur nos écrans, 20 ans après l'évènement infographique qu'il représentait jusqu'alors : dinosaures de l'ère numérique 1993, apogée des effets spéciaux Industrial Light and Magic et maîtrise technique héritée des nombreux succès précédents de Spielberg Jurassic Park est un divertissement absolument magistral qui s'inscrit logiquement dans l'oeuvre enchanteresse du réalisateur de E.T. L'extraterrestre et des aventures d'Indiana Jones.


Accompagné du thème resplendissant de John Williams Steven Spielberg nous entraîne deux heures durant dans un gigantesque parc d'attractions peuplé de reptiles carnivores ou végétariens, démentielle réserve créée par un savant émérite et malicieux dont l'idéalisme et l'excentricité provoqueront la chute de cette huitième merveille du Monde du nom de Jurassic Park. Après une première demi-heure d'exposition longue mais nécessaire à la bonne compréhension de la mythologie du métrage le cinéaste n'aura de cesse de nous en mettre plein la vue et les oreilles, parvenant à conjuguer scènes d'action et enjeux scénaristiques avec une maestria incomparable. Le casting, principalement articulé autour du charismatique Sam Neil, de la séduisante Laura Dern et du magnétique Jeff Goldblum ( qui livre là une composition jubilatoire de scientifique sceptique et baroudeur ) offre aussi une généreuse part d'amusement à l'enfance ( jeunes acteurs ultra-typés, éventuel duo d'adoption du couple Neil-Dern ).


Si Jurassic Park ne manque pas de moments d'anthologie pur et dur ( l'arrivée de l'hélicoptère sur l'île, la séquence nocturne du T-Rex ou encore toute la poursuite finale des vélociraptors dans les cuisines du parc...) il reste avant tout pour Steven Spielberg comme un énorme rêve de gosse mis à mal par le genre humain prêt à tout pour empiéter sur la Création et ses innombrables splendeurs ( notamment développé au travers du personnage de Nedry, pirate informatique en forme de caricature de l'américain moyen, obèse et sans scrupules ). La photographie optimale de Dean Cundey accouplée à une 3D malheureusement beaucoup trop contrastée pour vraiment convaincre sur la longueur ( profondeur de champ hypertrophiée escamotant le relief originel ) font du classique de 1993 une véritable expérience de cinéma à redécouvrir en salles. L'un des divertissements majeurs de la prestigieuse filmographie de Steven Spielberg : à voir absolument.

stebbins
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le 14 avr. 2021

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