L’épisode nanardesque de la saga

Après un chef-d’œuvre et une suite moins aboutie, la saga Jurassic Park revient en 2001 avec ce troisième opus. Cette fois, Malcolm n’est pas de la partie, mais Grant revient aux commandes. Elie Sattler également mais dans un rôle plus secondaire.

Pour ce troisième épisode au scénario inédit, Spielberg n’a pas repris le flambeau, laissant Joe Johnston aux commandes.

Sorti seulement 4 ans après Le Monde Perdu, Jurassic Park 3 laisse indéniablement l’image d’une suite commerciale, sans aucun travail d’écriture, de mise en scène et de réalisme.

• Sur le plan scenaristique, le film délaisse radicalement l’ancien projet de John Hammond, ainsi que celui repris par la société Ingn, pour partir sur un scénario basique : Alan Grant enrôlé par un couple sur Isla Sorna pour retrouver leur gosse disparu. Pour un Jurassic Park, on a fait mieux !

L’aspect prévisible du film est navrant et drôle à la fois. La trajectoire très linéaire de l’histoire et des péripéties coupe tout effet de surprise. Seule la scène de la volière apporte un peu d’émotion et d’adrénaline.

• La place donnée aux dinosaures est ratée dans les grandes largesses.

Leur apparition est tout d’abord trop rapide, enlevant toute montée d’angoisse progressive où l’on sent le danger approcher mais sans vraiment deviner d’où il viendra.

Le combat de départ Spinosaure - T-REX est un raté tant visuel que scenaristique, qui va en pâtir sur la suite du film, tellement il en demeure aberrant.

Le film tente ensuite de remettre les Raptors au premier plan avec les fameuses scènes de chasse en meute. Sauf que ça ne prend pas non plus, tellement ça rend hollywoodien et surfait. La scène finale où les Raptors viennent récupérer leurs œufs en devient presque drôle et parodique.

A l’image de Terminator 3, le film demeure un très bon divertissement mais qui n’apporte rien à sa saga, exceptées quelques rentrées financières supplémentaires.