Recette pour un cross-over de super-héros:
-Un panel de d'acteurs iconiques, précédemment introduits dans leurs films
-Un héros "Leader" un peu plus tortueux que les autres (et de préférence très riche)
-Un ptit jeunot de la bande
-Une héroïne badass, aux punch aussi solides que son maquillage "baston-proof"
-Un héros plus rustre et costaux que la moyenne
-Deux mâles Alpha dans la bande qui se menacent un petit peu ( #CivilWar )
-Une terrible menace d'invasion extra-terrestre
-Un méchant-archétype aux motivations très basiques
-Une bataille finale dans un environnement urbain
-Une facture salée pour le BTP local
-Une tirade finale pleine d'espoir
-Deux scènes post-génériques (#CommeMarvelParcequeChezEuxÇaEnvoieDuFlouse)
Saupoudrer d'humour par l'absurde (à dose mesurée).
Servir tiède (lorsque le feu aux fesses de la Warner se sera calmé).
Considérant la recette, Justice League est-il un plat réussi ? Pas vraiment.
Suivant le cycle, après un Suicide Squad funky et un Wonder Woman manichéen à l'extrême, l'on devait logiquement s'attendre à une Justice League mature et serious business. Que nenni. Humour et second degré abreuvent le film par hectolitres entiers, ce qui désamorce la tension face à la menace apocalyptique de Steppenwolf (effet déjà observé dans Thor Ragnarok).
La Ligue des Justiciers se forme/reforme sans trop de problèmes, sans trop de casse. Et l'antagoniste ne suscite de la tension qu'au début du film, tant la fine équipe colorée lui colle rapidement des mandales. Loin de l'invincible Doomsday ou même de l'enragé Zod; redoutables adversaires en comparaison.
L'on retiendra un Cyborg très bien interprété, un Aquaman très attendu mais trop peu présent, un Flash excessif dans sa juvénilité, et un Batman bien plus zen que dans "Dawn of Justice".
"Ils font vraiment tout comme les Marvel", dixit un camarade séance, et nous ne pourrions qu'être d'accord sur ce point.
Suite au prochain film du "DCCU"