Kung-fu + smurf + grossophobie + apparition christique de Bruce Lee = KAMOULOX ?

Premier film américain pour le réalisateur hongkongais Corey Yuen (Le transporteur - 2002), qui offre ici le premier « vrai » rôle de sa carrière à Jean-Claude Van Damme, où se dernier apparaît environ ¼ heure en tout et pour tout (une apparition d’une minute au début du film (où il est livide comme un cul) et durant tout le round final).


Le film narre l’histoire d’un adolescent, passionné de karaté et admirateur de Bruce Lee. Milieu des années 80, la pègre voue une telle passion pour le karaté qu’ils souhaitent mettre la main sur un dojo ayant pignon sur rue. Ne parvenant à convaincre le proprio de lui céder le dojo, ils décident tout simplement de lui briser les jambes et ce, sous les yeux de son fils. Ce dernier est un adorateur de Bruce Lee et n’est pas le genre d’adolescent à se limiter à quelques posters accrochés dans sa chambre. Non, c’est plutôt le genre de mec à venir chouiner sur la tombe de son idole pour y raconter sa vie. Jason est un jeune karatéka qui se cherche, il se fait constamment victimiser et ne parvient jamais à reprendre le dessus jusqu’au jour où son idole va faire une apparition mystique dans sa piaule et lui enseigner l’art du kung-fu (puisque son père n’a visiblement pas été foutu de le faire dans son propre dojo).


La suite vous la connaissez, Jason se lance dans un entraînement façon Rocky, accompagné de son acolyte qui lui, n’en fout pas une. Le film est tellement prévisible que l’on devine aisément qu’il va passer de frêle victime à mec badass qui désormais, saura rendre coups pour coups.


Vous agrémentez le tout, d’une pincée de grossophobie (le gros qui court comme une merde et qui bouffe comme une truie), ainsi qu’elle pelletée de clichés inhérents aux années 80, avec un étalage de ce qui était « cool » et « jeune » à cette époque (ghetto blaster, son funky et l’ancêtre du break-dance : le smurf).


Le film vaut assurément le coup d’œil ne serait-ce que pour la rencontre entre Jason (Kurt McKinney) et son pote break-dancer J.W. Fails (R.J. Madison), sans oublier l’accent à couper au couteau de JCVD, en parfait représentant de l’air bolchevik. On en oublierait presque la cerise sur le gâteau, l’apparition quasi christique de Bruce Lee.


Bien évidemment, on va faire abstraction du titre français, qui parait bien ridicule face à son titre d’origine "No Retreat, No Surrender" ("Pas de retraite, ni capitulation"). Karate Tiger : Le Tigre rouge (1986) brasse continuellement du vent, si vous étiez venu pour voir JCVD faire des mawashi-geri et autres coups de pied retourné, vous risquez fort d’en ressortir déçu.


A noter enfin que Corey Yuen ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisqu’on lui doit une suite, sobrement intitulée Karate Tiger 2 (1989), avec Cynthia Rothrock en lieu et place de JCVD, ce qui n’augure que du bon en matière de nanardise…


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le 10 déc. 2020

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