Kick-Ass enfile de nouveau son costume à la recherche de partenaires mais son vieil ennemi est prêt à tout pour le réduire en poussière.

Passé la surprise du premier Kick-Ass, il semblait bien difficile de faire monter de nouveau la mayonnaise. Matthew Vaughn ne réalise même plus ce nouvel épisode et le pitch n’aide naturellement pas puisque les personnages et l’univers sont déjà installés. Sachant que nos héros n’ont pas de super pouvoirs ou de véritables ennemis, il a fallu jouer sur leur charisme pour tenter de nous émoustiller une seconde fois.

Il est ben sympathique de retrouver la bande du premier film mais tout cela a quand même moins de charme. Aaron Johnson, l’amateur de MILF le plus célèbre d’Hollywood, n’est plus le « raté » de lycée en quête de gloire et Chloe Moretz ayant grandi, son personnage est bien moins cocasse que précédemment. Heureusement, l’atmosphère parodique et délirante n’a pas disparu avec l’arrivée de nouvelles têtes. Les scénaristes se sont lâchés sur la création de super-héros farfelus, particulièrement sur Mother Russia au look insensé comme sorti d’un Street Fighter chelou. On la retrouve dans LA scène du film en train de détruire à elle seule les flics et leurs bagnoles sur un remix rock du thème de Tetris, déjà culte !
Toujours chez les vilains, Christopher Mintz-Plasse colle bien à son rôle poilant de faux-méchant. Le caméo avec deux combattants de l’UFC est bien sympathique. A contrario, la présence de Jim Carrey déçoit, tout d’abord par le nombre de postiches qui le rend presque méconnaissable mais aussi à cause d’un personnage pas taillé pour lui.

Rassurez vous, l’action est toujours au rendez vous avec un paquet de combats bien foutus mais la violence s’avère parfois excessive et surtout forcée comme si le manque d’imagination revenait au galop. Idem pour les répliques qui alternent entre le génial et le too much sous la ceinture. Un petit effort de mise en scène aurait également été le bienvenu: par exemple, les incrustations (fonds verts/bleus) font tâche.

Il faut cependant bien se l’avouer, on passe une bon moment devant Kick Ass 2. Il a beau manquer d’imagination et abuser de la violence gratuite, tout est fait pour divertir le spectateur. En gardant son second degré et ses personnages absurdes, voilà un bon divertissement qui vous donnera le sourire et peut être l’envie de devenir le super-héros de votre quartier… et/ou d’apprécier encore plus le premier Kick Ass !
ZéroZéroCed
6
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le 28 oct. 2013

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