(...) KILLER JOE est un pur produit de Friedkin, dont la filmographie a toujours été formée par son rapport au mal – dans celui-ci, cette relation est poussée à son paroxysme, à l’extrême violence, à la fois malsaine et subversive, qui met mal à l’aise autant qu’elle impressionne. Tout commence comme une farce avant de se transformer en un jeu de massacre délirant, tétanisant, presque vulgaire.
Friedkin distille une montée en puissance subtile mais orchestrée à la perfection. Il sait faire durer les plans, les scènes, jusqu’au sentiment de dégoût. Du théâtre filmé ? Non, il fait bien plus que ça. KILLER JOE c’est une plongée étouffante dans un cauchemar, sublimée par la caméra d’un metteur en scène qui capte l’obscurité comme personne. La sublime photographie parachève la maestria plastique du film, magnifique tableau perturbant aux teintes nocturnes hypnotisantes (...)
KILLER JOE a été chroniqué dans le cadre de la rétrospective consacrée à William Friedkin par le Champs-Élysées Film Festival 2015. L'intégralité de notre avis, sur Le Blog du Cinéma