Fin de la trilogie de Terrence Malick sur « la quête du sens de la vie » entamée en 2011 avec la purge The tree of life, suivie de l'encore plus nul A la merveille. Je m'étais juré de ne plus jamais m'y laisser prendre. Mais bon, dans mon canapé je pouvais au moins arrêter quand je voulais (par principe, je ne pars jamais d'une salle de cinéma avant la fin d'un film, même à Cinéman je suis resté...). Contre toute attente, j'ai tout regardé d'une traite et j'ai aimé ! J'en attendais tellement rien, déjà prêt à sortir mes griffes pour le descendre en flèche. Alors oui, Malick part toujours (mais moins) dans des délires mystico-psycho-philosophiques (beaucoup moins de bondieuseries tout de même), avec des dialogues toujours parfois aussi ineptes (et à 90% en voix-off). Mais à ma plus grande surprise, j'ai trouvé cela presque fascinant. Agaçant (parfois) mais fascinant. La quête de cet homme pour sortir de sa mélancolie et trouver un sens à sa vie est peut être un peu plus structurée que dans les deux précédents films du réalisateur (pourtant pas de script écrit au préalable). Le personnage a même fini par me toucher. Techniquement, c'est une fois de plus superbe. Le montage est rapide, mais pas saccadé, nous offrant des plans souvent incroyables et extravagants, sur une musique omniprésente. La photographie Emmanuel Lubezki (The Revenant, Gravity...) n'a sans doute jamais été aussi belle. Elle met en valeur des décors, naturels mais surtout urbains, absolument magnifiques qui nous donnent des images à couper le souffle. Les femmes, et donc les actrices, sont une fois de plus toutes superbes. Avec à leurs têtes, Cate Blanchett et Natalie Portman, même si les rôles sont courts. Christian Bale, Wes Bentley et Brian Dennehy sont tous très biens aussi. En résumé, un film foisonnant et chaotique qui part dans tous les directions mais qui est finalement plein de sens. Une expérience visuelle et sensorielle aussi fascinante que captivante. Une très belle surprise où Terrence Malick remonte en flèche dans mon estime. Et j'en suis le premier étonné...

ffred
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le 29 mars 2016

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