LEGO Batman - Le Film
6.4
LEGO Batman - Le Film

Long-métrage d'animation de Chris McKay (2017)

Rien qu'à regarder l'avatar choisi pour ce site, ce film s'impose comme première critique. Un film de Batman qui cite Michael Jackson d'entrée donne le ton parmi tous les films du justicier masqué qui sont sortis ces 30 dernières années. Je pense bien sûr à la rivalité eighties avec Prince, à savoir que de mon point de vue de môme, Michael était de loin le meilleur et si depuis mes goûts ont évolués, il reste ce que j'ai écouté de mieux pendant cette partie de ma vie. Prince incarnant une maturité artistique certaine mais toujours prétentieuse, le parallèle devient évident depuis le film de Burton, dans lequel il participe, jusqu'aux films de Nolan, à la dimension égotique démesurée.
Suivant ce principe, ce métrage peut faire partie de ce qu'il y a de mieux pour initier un enfant à l'univers de Batman et est clairement une des meilleures expériences cinématographique partagée avec mon jeune fils.
Lui n'a pu que se réjouir du personnage caricaturé à l’extrême de Batman, du coté enjoué du jeune Robin, des farces du joker, moi des références appuyées du meilleur et du pire de Batman au cinéma.
Au delà de ces considérations, la première heure est indéniablement réussie, à part peut être les démonstrations de figurines Légo, l'histoire et le placement des personnages sont bien amenés. La deuxième partie, quand le Joker revient à Gotham, se révèle plus pataude et l'image devient carrément laide, il n'empêche que c'est l'occasion de discuter avec junior de l'existence des Gremlins, des Daleks, de la sorcière de l'ouest, du choc des titans, de King Kong, des dents de la mer etc... et tous ces personnages sont judicieusement employés, les Gremlins qui s'attaquent au Batwing comme ils ont été pensé à l'origine par Roald Dahl ou le pistolet anti requin utilisé sciemment.
L'expérience Lego met de coté la construction pour se baser sur le marketing de figurines et c'est d'ailleurs par l'intermédiaire du grand nombre de bonshommes que Gotham est sauvé. Marketing d'ailleurs outrancier car il est impossible d'avoir Bane, le Pingouin ou Harley Quinn sans débourser au minimum 35 euros et d'avoir le jouet qui va avec.
S'il faut parler musique, le score de Lorne Balfe comporte de bons moments même s'il se rapproche un peu trop souvent de la lourdeur caricaturale de Hans Zimmer. J'apprécie la version lounge de Man in the Mirror et bien sûr la chanson One de Harry Nilsson qui m'a complètement convaincu de m'intéresser à l'artiste, même si j'avais déjà essayé après Coconut (réservoir dog) et Everybody's Talkin' (Macadam cowboy). Avec un petit effort je peux même danser en famille sur le morceau de fin Friends Are Family qui se révèle assez sympa.
Si je n'ai pu suivre ce film qu'en version française (edit: en fait la version quebecoise qui est vachement mieux) pour l'instant, je m'intéresserai un de ces quatre a la v.o. rien que pour Bojack, mais y a t'il un intérêt de regarder Lego Batman sans s'entourer de jeunesse?

Toshiba
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleures ouvertures de films

Créée

le 22 avr. 2018

Critique lue 205 fois

4 j'aime

Toshiba

Écrit par

Critique lue 205 fois

4

D'autres avis sur LEGO Batman - Le Film

LEGO Batman - Le Film
Sergent_Pepper
4

American Parody Bricks

Après la splendide et plutôt réussie opération marketing que fut La grande aventure Lego, la franchise remet le couvert en prenant Batman pour personnage principal. Elle aurait tort de se...

le 6 févr. 2017

51 j'aime

11

LEGO Batman - Le Film
Behind_the_Mask
6

Le deuil de la famille

Le verdict est sans appel, tout comme la fulgurante nullité du jeu de mots que Behind s'apprête à écrire, surtout au sein de l'univers LEGO : ce nouveau film ne casse pas des briques... D'autant plus...

le 11 févr. 2017

37 j'aime

11

LEGO Batman - Le Film
Hawk
8

Un Batman coloré qui dynamite son univers avec beaucoup d’autodérision.

Suite au succès de La grande Aventure Lego, Batou a droit à ses propres aventures où il parodie tout son univers depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui. Tout y passe de la série des années 1960,...

Par

le 5 févr. 2017

36 j'aime

18

Du même critique

Fantômes contre fantômes
Toshiba
10

Je crois qu'on tient là le numéro 1

Mes plus grands fans sont au courant, j'ai habité quelques années en Nouvelle Calédonie. Une fois arrivé là bas, il aurait été dommage de ne pas visiter la Nouvelle Zélande. Si vous regardez sur une...

le 24 juil. 2020

17 j'aime

6

Mourir peut attendre
Toshiba
7

Show must go on

A Night at the Opera Deux films au cinoche en 15 jours, deux poids lourds un truc hyper hype que je n''ai pas apprécié et un truc pourri que je note relativement bien. Autant pour Dune, ça me...

le 6 oct. 2021

16 j'aime

19