Nai Nai est une sémillante grand-mère Chinoise atteinte d'un cancer irrémédiable.
Alors que le dénouement d'une vie se profile, sa soeur lui cache médicalement sa fin proche et convoque sa famille éclatée ( USA, Japon ) sous l'alibi du mariage d'un de ses petits-enfants.
" L'adieu " est surtout le portrait d'une famille qui n'en ai plus vraiment une, dans la si laide et clinquante Chine contemporaine ( les plans nombreux sur l'architecture et la rue Chinoise de cette grande ville débordent d'une laideur et d'une banalité qui étrangement nous relient à l'émotion du propos ) et une polyphonie de portraits, éclatés.
Le film présente des liens qui se renoue in extremis, mais on souris et ris pourtant souvent car du drame la narration s'approche parfois du ridicule, comme du sublime.
Que faire de nos vies, qu'est ce qu'une famille.
C'est sous le regard attendri et chaleureux porté à cette sympathique et loufoque grand-mère ainsi qu'un portrait en creux de l'immigration Chinoise aux USA avec Billie, sa petite-fille et de par le lien et l'émotion qui les relie que se trame l'entièreté du film.
Billie est une étudiante fragile, bancale, qui ne sais pas quoi construire ou faire de sa vie d'immigrée au USA et son père lui-même, qui a quitté sa Chine natale il y a de cela 25 années est alcoolique et dépressif.
La mère ici est la mère du manque, de la nostalgie d'un passé regretté, ou craint.
Sous une mise en scène classique, mais ponctué par une musique envôutante, " L' Adieu " avance et nous avec, avec cette famille d'abord, et ses liens que se renouent, ses défaites inavouées, vers un dénouement surtout, heureux et inavouable.
Celui de la résistance.
Les médias parlent de ce film comme d'un évènement cinématographique notable, je dirais plutôt un joli moment d'émotion et de réconciliation à ne pas rater.
Merci Nai Nai.