Le film est un ratage total, et il me reste de la projection une sensation profondément irritante et artificielle d'un milles-feuilles surchargé et désincarné.
Le film a constamment peur du vide et fonctionne en surcouches, en procédés artificiels et alambiqués ( situations improbables, répliques idiotes et odieuses ).
La Belle Epoque reste toujours démonstratif, irritant par sa tonalité qui nous embarque dans une belle histoire mais un résultat rarement poétique et sensible; et si le film est visuellement riche, nouveau-riche pour être précis est t'il plutôt...
A l'image de son auteur-réalisateur, Nicolas Bedos, le film en fait trop.
La relation entre Dora Tillier et Guillaume Canet est caricaturale, brutale, sans charme, et celle du couple Fanny Ardant / Daniel Auteuil plus jouissive car elle nous propose un duo entre un technophobe vieillissant et une femme qui veux constamment rester dans le coup. Et ce couple là sauve un peu le film par la qualité du jeu sensible et enfantin d'Auteuil, et la joie mélancolique d'une Fanny Ardant qui n'avais pas jouée aussi bien depuis longtemps.
Contrairement à des intentions louables, je dirais que le film de Nicolas Bedos est, malgré lui, un film sur la grossièreté actuelle.
Un film de Bobo auto-satisfait et prétentieux.
Les rapports humains y sont développés de façon artificielles, trop ficelés par un scénario et des dialogues que l'on sent trop.
Les personnages sont odieux entres-eux ( à l'exception du petit rôle de Pierre Arditi, vraiment réussi et attachant ), et je ne parlerai pas du jeu de l'actrice Dora Tillier....Son jeu sonne faux et nous rend son personnage, pendant tout le film, antipathique et tête à claques.
Dans la même veine et le même sujet, revoyez le très beau " The Truman Show " de Peter Weir pour oublier ce ratage artistique.
Comme le disais Fellini : " Il y a les films qu'on voit, et les films qu'on vis ".
J'ai vu ce film, et je ne l'ai vraiment pas aimé.