Ce qui est fou quand on y pense, c'est que L'âge de cristal ne date que de quelques mois avant Star Wars. Nous sommes pourtant là dans des univers similaires : SF pour le premier, Fantasy/SF pour le second. Comment expliquer cette abondance de seventies dans le premier (kitsch à gogo -bon sang, ça pique les yeux !- : costumes, décors, coiffures, couleurs, effets spéciaux très spéciaux, personnages androgynes, dialogues, jusqu'à ce doublage ridicule : je n'ai pas pu le regarder en VO) et cette ligne finalement super sobre (je n'aurais jamais pensé dire ça de Star Wars) dans le second... En gros, on joue dans deux cours différentes.
Bref, il est pourtant difficile ne pas aimer L'âge de cristal. Mais il faut l'aimer pour ce qu'il est : le film SF d'une époque, avec son côté excessif et hallucinogène et totalement invraisemblable, avec ses acteurs moyens, des personnages un peu idiots et leurs réactions improbables... Le pire, c'est qu'on n'arrive pas à ne pas l'apprécier. Alors bien sûr, tout ça est extrêmement superficiel et le scénario reste très limité (qui a créé ce monde là ?), mais on passe un moment coloré et sans réflexion aucune. Il faut juste se débrancher et se laisser porter.