Le "50 shades of Grey" d'intello

Difficile de trouver un thriller au rythme si somnifère. Comment en effet sentir ne serait-ce qu'une once de suspens lorsque les visages qui défilent à l'écran pendant près de deux heures restent tout du long de parfaits inconnus. Dommage que les personnages d'un film qui prend pour sujet principal la psychothérapie n'aient aucune psychologie... Enfin, on se rend bien vite compte que cela n'est qu'un prétexte pour essayer d'intercaler autant que possible des scènes "coup d'poing" qui essaient de montrer la perversion d'une névrosée.
Ainsi s'enchaînent les séquences de sexe explicites où la soumission et le viol sont mis à l'honneur, comment le supporter ? Un certain masochisme également qui m'a rappeler le fameux film érotique, qui avait au moins la pudeur de ne pas se prendre trop au sérieux. La prétention de L'amant double rend ces jeux pervers absolument honteux.
Tout cela mis sur un fond de mystère, afin de nous offrir un petit coup de théâtre final qui a la particularité d'être aussi attendu qu'inexplicable; on assiste à un scénario déplorable. Des dialogues plats agrémentés d'insultes gratuites, et des longueurs à répétition... ou bien était-ce des répétitions tout en longueur ?
Bref, une dernière remarque, belle perfection esthétique : une image si lisse que j'ai cru être dans une pub pour parfum du début à la fin.